Prévenir la désinsertion professionnelle
L’absentéisme et le risque de désinsertion professionnelle touchent tous les secteurs d’activité. Pour un employeur, gérer le reclassement d’un salarié confronté à un risque d’inaptitude peut rapidement devenir un véritable casse-tête, qui mène parfois à un licenciement.
Face à cet enjeu majeur, qui peut avoir des impacts humains, financiers et organisationnels importants, il est crucial d’agir rapidement et efficacement. ASTIL 62 vous accompagne dans la Prévention de la Désinsertion Professionnelle.
Une cellule dédiée :
Afin de répondre aux exigences de la loi du 2 août 2021, qui a marqué une avancée significative en matière de maintien dans l’emploi, les Services de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises (SPSTI) ont désormais l’obligation de disposer d'une cellule de prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) au sein de leurs services. Cette cellule a pour vocation d’offrir un accompagnement personnalisé et collectif aux salariés et aux employeurs, en favorisant le maintien dans l’emploi.
Ainsi, ASTIL 62 dispose désormais d'une cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle composée d’une équipe pluridisciplinaire aux compétences variées : un médecin du travail, une responsable, une référente maintien dans l’emploi, une infirmière, une chargée d’accompagnement socio-professionnel et une assistante d’équipe.
Agissez dès les premiers signes !
Le signalement à la cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP) doit être initié dès l’apparition des premiers signes de difficulté, par toute personne en relation avec le salarié concerné (employeur, manager, etc.). Ce signalement, soumis à l’accord du salarié, doit ensuite être validé par le médecin du travail.
Pour contacter la cellule PDP, vous pouvez envoyer un mail à l'adresse suivante : cpdp@astil62.fr
La prévention de la désinsertion professionnelle, qu'est-ce que c'est ?
- Un repérage précoce des signaux d’alerte lors de la réalisation des visites médicales ;
- Un suivi personnalisé des salariés tout au long de leur parcours de retour à l’emploi ;
- Un accompagnement dans la mise en œuvre d’essais encadrés ;
- Une analyse approfondie de la situation et des difficultés rencontrées par le salarié ;
- La recherche et l’application de solutions adaptées (aménagements du poste, reclassement, bilan de compétences, formations) ;
- Un suivi rigoureux des solutions mises en places pour en évaluer l’efficacité et les ajuster si nécessaire ;
- La mise en place de sensibilisations collectives, destinées aux employeurs adhérents, sur les enjeux et outils de maintien dans l’emploi.
Des outils concrés pour anticiper et agir
La prévention de la désinsertion professionnelle s’appuie sur une variété de dispositifs, notamment :
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La visite de pré-reprise
La visite de pré-reprise intervient pendant un arrêt de travail, dès lors qu’il dépasse 30 jours, et peut être sollicitée par le salarié, le médecin traitant, ou la CPAM. Elle a pour but d’anticiper le retour à l’emploi en évaluant les éventuelles restrictions ou adaptations nécessaires au poste de travail.
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La visite de reprise
La visite de reprise est obligatoire après une absence pour maladie professionnelle, un congé maternité, un accident du travail ayant entraîné un arrêt de plus de 30 jours, ou un arrêt maladie de plus de 60 jours. Elle a lieu à la reprise ou dans les huit jours qui suivent. Cette visite permet au médecin du travail de s’assurer que le salarié est apte à reprendre son poste ou de préconiser des aménagements. Elle est un levier clé pour éviter une désinsertion professionnelle en garantissant une reprise adaptée à l’état de santé.
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Le rendez-vous de liaison
C'est un rendez-vous facultatif, organisé par l’employeur en concertation avec le salarié durant un arrêt de travail. Il vise à maintenir le lien entre les deux parties. C’est une occasion de discuter des possibilités de retour à l’emploi, des dispositifs mobilisables (comme la visite de pré-reprise ou un essai encadré) et des éventuels aménagements nécessaires. Ce rendez-vous contribue à éviter une rupture du dialogue pendant l’arrêt de travail.
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L'essai encadré
Pendant l’arrêt de travail, l’essai encadré permet au salarié de favoriser son retour à l'emploi en évaluant la compatibilité d’un poste avec son état de santé. Le salarié peut ainsi :
- Tester sa capacité à reprendre son ancien poste ;
- Tester un aménagement de poste ;
- Tester un nouveau poste ;
- Préparer une reconversion professionnelle.
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Le suivi post-exposition
Le suivi post-exposition concerne les salariés qui ont été exposés à des risques professionnels spécifiques, tels que des substances chimiques, des agents biologiques, ou des conditions de travail pouvant entraîner des pathologies à long terme. Ce suivi, assuré par le médecin du travail, vise à surveiller l’état de santé du salarié, même après la cessation de l’exposition ou de l’activité professionnelle. Il permet de détecter et de traiter précocement d’éventuelles maladies professionnelles ou complications.
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La visite de mi-carrière
Introduite récemment pour mieux anticiper les besoins liés à l’allongement de la vie professionnelle, la visite de mi-carrière intervient à un âge clé, souvent vers 45 ans ou à une date convenue par convention collective. Elle permet au médecin du travail de faire un point sur l’état de santé du salarié, d’évaluer les éventuels effets du travail sur sa santé et de proposer des aménagements ou des mesures de prévention. Cette visite est un moment d’échange pour anticiper d’éventuelles difficultés et maintenir l’employabilité du salarié à long terme.
Un partenariat avec des acteurs du maintien dans l'emploi
Notre Cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle collabore étroitement avec d’autres partenaires du maintien dans l’emploi, comme la CPAM, la CARSAT, CAP EMPLOI, la MDPH, France Travail ou encore l'association Comète France, pour accompagner efficacement les employeurs et salariés confrontés à des situations médico-professionnelles délicates.
Prévenir la désinsertion professionnelle, en vidéo :